28 mars 2015

Le Livre des adieux


13 avril 1930
« Pensez donc : tout a déjà existé, toutes les pensées qui semblent aujourd’hui une découverte ont déjà été dites par Dostoïevski dans une proposition subordonnée. » 








8 mai 1930
« Un jour en lisant Anna Karénine, je m’étais fait la remarque que Stiva Oblonsky avait trente et un ans et m’étais dit que je n’en avais que quinze. Ah, ah ! m’étais-je exclamé en mon for intérieur, j’ai toute la vie devant moi, une très longue vie, plus exactement, il me reste beaucoup de temps avant de prendre mon élan vers la vie si on qualifie Stiva Oblonsky de jeune homme alors qu’il a le double de mon âge.
À présent, j’ai le même âge que Stiva Oblonsky.
Cette chose enveloppée de brouillards et qui à l’époque me semblait incroyable est devenue réalité : aujourd’hui, le petit garçon qui ressemblait à sa maman et qui avait beasoin d’être suralimenté est plus vieux que tous les héroas de la littérature.
J’ai passé l’âge des héros de la grande littérature. Après cela, est-ce la peine de lire ? Puis-je prendre des leçons auprès de gens plus jeunes que moi, puis-je imiter des héros qui n’ont pas encore mon âge ? Lire était intéressant dans la mesure où les livres me parlaient de l’avenir de façon détournée. C’était dans ma prime jeunesse. Ce que je lisais alors était en avant de moi. À présent, je lis en regardant derrière moi. À cette époque, la lecture me transportait dans le futur et j’en retirais une impression de légèreté. Aujourd’hui, lorsque je lis, je glisse dans le passé et cela est douloureux et pénible. » 






n°448

21 mars 2015

Côté coulisses (3)



Russell Patterson, Photoplay Magazine, septembre 1927

Russell Patterson, Photoplay Magazine, janvier 1928



Russell Patterson, Silver Screen Magazine, décembre 1936

Russell Patterson, Silver Screen Magazine, février 1937

Russell Patterson, Silver Screen Magazine, mars 1937


http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2015/01/cote-coulisses-2.html


n°447

18 mars 2015

Allons encore au cinéma



Constantin Alajanov, Silver Screen Magazine, juillet 1935



Constantin Aladjanov (ou Alajanov) est surtout reconnu pour avoir dessiné cent soixante neuf couvertures pour le New Yorker entre 1926 et 1960.  
Nous l’avions déjà rencontré du côté de New York, Chicago et Hollywood : http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/search/label/Constantin%20Aladjalov


n°446

16 mars 2015

Allons au cinéma



Gluyas Williams, Photoplay Magazine, septembre 1927

Gluyas Williams, Photoplay Magazine, octobre 1927

Gluyas Williams, Picture Play Magazine, décembre 1927





Gluyas Williams (1888-1982) fut le portraitiste de la middle class américaine, un satiriste empathique — pour risquer un oxymore — qui exerça dans le New Yorker en particulier.
Il illustra aussi les chroniques de son ami Robert Benchley que Monsieur Toussaint Louverture a éditées  en 2008 sous le titre de Remarquable, n’est-ce pas ? 


John Held Jr,  Photoplay Magazine, septembre 1927


à la manière de Ralph Barton (James Quigley ?), Picture Play Magazine, Octobre 1927



n°445

14 mars 2015

Gentlemen Prefer Blondes, avant-première



Ruth Taylor, Photoplay Magazine, novembre 1927



Marilyn Monroe ne fut pas la première à incarner Lorelei Lee au cinéma. Le 18 janvier 1928 sortait en salles Gentlemen Prefer Blondes (Les Hommes préfèrent les blondes) d’après le best-seller d’Anita Loos (qui en co-écrivit le scénario) largement évoqué dans cette colonne où furent publiés les dessins de Ralph Barton — qui fut donc le premier à représenter Lorelei Lee et Dorothy Shaw. 
Cette production Paramount Pictures dirigée par Malcolm St. Clair, avec Ruth Taylor et Alice White, semble perdue à jamais.



Photoplay Magazine, novembre 1927

Photoplay Magazine, novembre 1927

n°444

3 mars 2015

Frankie & Johnny






En 1930, Frankie and Johnny paraît chez Albert & Charles Boni, écrit par John Huston et illustré par Miguel Covarrubias.
Je reproduis ci-dessous le texte écrit sur la page facebook Miguel Covarrubias :
« The ill-fated lovers Frankie and Johnny inspired by one or more actual murders. One of these took place in an apartment building located at 212 Targee Street in St. Louis, Missouri, at 2:00 on the morning of October 15, 1899. Frankie Baker (1876 – 1952), a 22-year-old woman, shot her 17-year-old lover Allen (also known as “Albert”) Britt in the abdomen. Britt had just returned from a cakewalk at a local dance hall, where he and another woman, Nelly Bly (also known as “Alice Pryor”), had won a prize in a slow-dancing contest. Britt died of his wounds four days later at the City Hospital. On trial, Baker claimed that Britt had attacked her with a knife and that she acted in self-defense; she was acquitted and died in a Portland, Oregon mental institution in 1952.
Frankie and Johnny were already legends by 1930, the year of this illustrated drama’s publication. The unique interpretation is a collaboration between John Huston, the future director of The Maltese Falcon and other film classics, and Miguel Covarrubias. 

Huston, who reputedly interviewed a neighbor of the real-life Frankie and Johnny, was inspired to adapt the tale of love gone wrong for a puppet show for which George Gershwin supplied musical accompaniment. »


La même année, à 24 ans, John Huston signe avec Samuel Goldwyn son premier contrat de scénariste à Hollywood.  





Miguel Covarrubias, Frankie & Johnny, 1930

Miguel Covarrubias, Frankie & Johnny, 1930

Miguel Covarrubias, Frankie & Johnny, 1930

Miguel Covarrubias, Frankie & Johnny, 1930

Miguel Covarrubias, Frankie & Johnny, 1930




n° 442