30 mars 2013

God’s Country (1)





Ralph Barton publia God’s Country en 1929, chez Alfred A. Knopf, chronique comique alternant texte et dessins qui retrace l’histoire de l’Amérique depuis sa découverte.  






 




 














à suivre…


29 mars 2013

Harlem vu par la gauche



William Siegel, The White Bourgeois Version of the Negro, ill. New Masses, 1930

William Siegel, The Negro as the White Worker Knows Him, ill. New Masses, 1930

Dans son ouvrage Enter the New Negroes, Images of Race in American Culture, paru en 2004 aux Harvard University Press, Martha Jane Nadell publie ces deux dessins de William Siegel parus dans le magazine de gauche New Masses, dessinateur certes sans originalité graphique (et sans postérité) mais qui pourrait bien fustiger là cette espèce de dessinateurs dont l’un des paragons était le dandy Ralph Barton, échotier des fêtes fastueuses de New York à Hollywood, et comme une réponse à son livre God’s Country (dédié à son épouse la compositrice Germaine Tailleferre)une traversée historique et humoristique de l’Amérique, paru en 1929, où le seul personnage noir dessiné est la maîtresse esclave de Thomas Jefferson.

Ralph Barton, Gods Country, éd. Alfred A. Knopf, 1929

Dans sa présentation de Barton, l’éditeur écrit que le dessinateur possède aussi un joli talent d’écrivain : Thus far, this side of this talent has been confined to his all too infrequent appearences in  the public prints and to such pieces as his Preface to the Negro Drawings of Miguel Covarrubias, livre que Knopf publia deux ans auparavant.


Dans la même étude de Martha Jane Nadell, nous retrouvons d’autres dessinateurs parmi lesquels Winold Reiss et Miguel Covarrubias, ainsi que les photographes Russell Lee, Jack Delano et Arthur Rothstein.

25 mars 2013

Un Allemand à Harlem



Alain LeRoy Locke, 1925



Paul Robeson, 1925



1925


Winold Reiss, Allemand émigré aux États-Unis en 1913, à vingt-sept ans, s’éprend des cultures indiennes après avoir lu Karl May comme tous les jeunes Allemands, mais il fut aussi un pionnier dans l’observation de Harlem, avec Alain LeRoy Locke, un des pères du mouvement Renaissance de Harlem — lequel étudia à Berlin en 1910 — et qui publia en mars 1925 Harlem Mecca of the New Negro, sous une couverture de Winold Reiss et, la même année, The New Negro, An Interpretation, illustré par le même qui en assura aussi la conception graphique.
http://www.winold-reiss.org/





Winold Reiss, 1925



Winold Reiss, 1925




23 mars 2013

Revue nègre







Mauvais esprit ? 
« Colin a probablement vu les esquisses de Covarrubias et se les a appropriées. On peut dailleurs affirmer que Covarrubias a bien peint en 1924 le personnage féminin de laffiche signée Paul Colin. La fille que tout le monde avait toujours prise pour Josephine, que Paul Colin avait déclaré avoir dessinée daprès nature, avait en réalité été peinte par Covarrubias avant que Colin nait rencontré Josephine.
La paternité de laffiche de la Revue Nègre revient donc à Miguel Covarrubias qui nen tira aucune notoriété, alors que pour Paul Colin cette affiche fut le meilleur support publicitaire et le plus beau tremplin. On lui commanderait par la suite des illustrations et des décors. Il deviendrait par la suite un des affichistes publicitaires attitrés des spectacles, comme Cassandre et Loupot le seraient pour le tourisme. »
Kevin Labiausse http://migrateurs-transatlantique.pagesperso-orange.fr/josephine_baker.htm


Il a alors vingt ans, et débute en fanfare dans Vanity Fair.

Espérons découvrir ces esquisses de Covarrubias en question, sans doute de la même nature que les deux dessins ci-dessus extraits de Negro Drawings.





Dans sa préface, Ralph Barton écrit : « With an incorruptible pencil in this hand, the fellow inspects God’s works with an impudent and critical eye, rearranging them to suit himself, selecting from them what he can use, and frankly and boldly rendering obvious those comic effects that He on High dared but to suggest. »

22 mars 2013

Le retour de Joséphine



Fritz Heubner, Jugend, 1929
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/search/label/Fritz%20Heubner


En 1929, le Jugend, comme au même moment son confrère le Simplicissimus, fut particulièrement secoué par l’ouragan Joséphine Baker quand elle se produisit à Munich et à Berlin. 



Theo Scharf (Melbourne 1899 - Munich 1988), Jugend, 1929
http://www.daao.org.au/bio/theo-scharf/)

20 mars 2013

Probablement une simple coïncidence



R. A. Loederer, Jugend, 1929

Miguel Covarrubias, “Rhapsody in Blue”, 1925

Quand le Jugend publia un reportage à New York illustré par R. A. Loederer, en 1929, la rédaction devait certainement ignorer ce dessin de Miguel Covarrubias, paru en 1925.



Miguel Covarrubias, W. C. Handy, Blues, an Anthology1926


Miguel Covarrubias, W. C. Handy, Blues, an Anthology, 1926



19 mars 2013

À l’affiche en Suède



Eric Rohman

Eric Rohman, 1934

Qui était Eric Rohman ? 
Dessinateur, affichiste suédois, né en 1891 et mort en 1949, dans la veine des illustrateurs de Vanity Fair ou de Life.








1929

17 mars 2013

Famille nombreuse



« All dat fuss ovah jes five babies », Elmer Simms Campbell, Esquire, 1936

Les lecteurs d’Esquire pouvaient-ils se douter qu’Elmer Simms Campbell était afro-américain quand il dessinait comme personne la prospérité satisfaite et sans histoires de l’Amérique blanche en ces temps de New Deal, mettant particulièrement en valeurs ses jeunes et jolies femmes, dynamiques et élégantes, les pretty women, à l’instar de son mentor Russell Patterson (de 1941 à 1943 il dessinera Cuties in Arms, série très populaire accompagnant l’effort de guerre). Quelles conjectures peut-on avancer sur la réception de ce dessin, premier et dernier du genre parmi les publications de Campbell dans Esquire, faisant allusion à la naissance deux ans plus tôt des quintuplés Dionne, en contrepoint du battage médiatique démesuré de cet événement blanc ? 




15 mars 2013

L’appel de l’époque



Karl Arnold, Simplicissimus, 1929

En 1929, Karl Arnold pourfend l’opportunisme d’un certain Alois Sterzinger.
En 1934, Karl Arnold, ayant fait allégeance aux nazis, répondra lui aussi à l’appel de l’époque.

10 mars 2013

Carlitos y Ramón



1924 
http://sonrisasargentinas.blogspot.fr/2010/05/ramon-columba-en-hollywood.html



 Ramón Columba, 1924


Nous pouvons aisément imaginer que Columba ait montré le dessin ci-dessus à Chaplin, de la même manière qu’il le fit avec Mary Pickford.