24 juillet 2013

Guevara



1934









Andrés Guevara est né au Paraguay en 1904, il s’installe à Buenos Aires en 1921, y dessine dans la grande presse, avant de devenir également une grande figure de la caricature au Brésil (avec Di Cavalcanti, J. Carlos, Mendez ou Belmonte), publiant dans A Manha, O Malho, O Papagaio et Para Todos, comme il en est fait largement mention dans la thèse de doctorat soutenue par José Mendes André à l’université de São Paulo en 2010, téléchargeable ici : http://www.teses.usp.br/teses/disponiveis/16/16133/tde-04102010-100708/pt-br.php


22 juillet 2013

Doppelgänger



Rudolf Kriesch, Simplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, SuperstitionSimplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, En lutte contre la machineSimplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, Simplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, Retour de la montagneSimplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, Simplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, La foi de l’oie (traduction très libre), Simplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, La Loi de l’essence (traduction très libre), Simplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, Simplicissimus, 1933

Rudolf Kriesch, Sentiments d’inférioritéSimplicissimus, 1933


Avant de séparer son activité dans le Jugend entre deux hétéronymes http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/07/rubey-demasque.html, Kriesch dessinait déjà activement pour le Simplicissimus (les deux titres étaient liés) où Th. Th. Heine l’avait engagé en 1931, et il poursuivit jusqu’au bout cette collaboration. L’année 1933 ne vit aucun changement dans la nature de son travail.
Au vu de ses dessins de 1944, il resta à distance de la réalité qui l’entourait, publiquement du moins, multipliant les scènes de charme (même si elles évoquaient parfois la situation de guerre comme ci-dessous), avec toujours le même brio et une manière de plus en plus évanescente (curieusement se rapprochant parfois de la mélancolie de Pascin). Un autre masque ?


Rudolf Kriesch, Simplicissimus, septembre 1944,
un de ses tout derniers dessins pour le magazine. 

19 juillet 2013

Rubey démasqué !


Le feuilleton de l’été À la recherche de Rubey fait long feu.
Le trou dans l’histoire tout récemment évoqué s’est brusquement comblé en y regardant d’un peu plus près. http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/07/un-trou-dans-lhistoire.html
Une erreur que le maquettiste du Jugend — ou son secrétaire de rédaction — commettait parfois met fin à toutes les conjectures sur l’identité de Rubey, quand il confondait le K et le R de sa signature (ressemblance qui a embrouillé aussi les concepteurs du site du Jugend dans la mise au point de leur index, attribuant à Kriesch, en 1935, bien des dessins signés Rubey).


Jugend, 1935, Rubey, identifié dans l’index du site du Jugend comme un Kriesch,
ce qu’il devait souhaiter si l’on en croit l’initiale K.  

Jugend, 1935, Rubey/Kriesch


Ainsi, Rubey n’est autre que le pseudonyme de Rudolf Kriesch, Autrichien né à St-Pölten en 1904 et mort à Munich en 1992, qui collabora au Simplicissimus de 1931 à 1944, et au Jugend de 1931 à 1936 (cette même année où « Rubey » disparut de ses pages). Ce masque n’avait sans doute pour fonction que de ne pas paraître trop envahissant dans les deux magazines, le réservant à une majorité de ses dessins pour le Jugend.


Jugend, 1936, Rudolf Kriesch, comme lindique aussi lindex du site du Jugend.
Jugend, 1936, Rubey, lautre moitié du dessin,
le R montre bien que Kriesch voulait qu’il fût signé Rubey,
comme lindique aussi lindex du site du Jugend.

S’il est possible de définir une différence entre les deux hétéronymes, risquons que Kriesch, dès avant l’installation des nazis au pouvoir, proposait des sujets frivoles, voire mondains avec un goût pour les femmes séduisantes, alors que son double Rubey s’attachait davantage à l’évocation des populations plus modestes.
Mais terminons tout de même le cycle « Rubey » avec deux dessins de l’année 1936 parmi une douzaine où Kriesch en finit avec ce pseudonyme en rendant des dessins à connotation politique, pleine page, en phase avec la politique étrangère du Reich, tâche (à contre-emploi ?) qu’il ne poursuivit pas l’année suivante dans le Simplicissimus, se spécialisant plutôt dans la rubrique futilités & loisirs.  



Rubey, Jugend, 1936

Rubey, Jugend, 1936

Nous avions déjà croisé brièvement Kriesch dans cette colonne : 

17 juillet 2013

Un trou dans l’histoire



Rubey, Jugend, 1935

Rubey est toujours aux abonnés absents, mis à part ses publications pendant quatre ans dans le Jugend, comme un trou (ein Loch) entre la page 63 et 64 du grand dictionnaire des dessinateurs. 



Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935


Rubey, Jugend, 1935




15 juillet 2013

Hommage au Père et Fils



Anton Leidl, Jugend, 1935


Le peintre et dessinateur Anton Leidl (1900-1976) collabora de loin en loin au Simplicissimus de 1926 à 1932, et de beaucoup plus près au Jugend de 1924 à 1937, surtout à partir de 1930.
Nous ignorons le motif de cet arrêt (départ ou éviction), mais un indice pourrait être sa sympathie pour Erich Ohser/e.o. plauen, lequel, en décembre 1937, interrompit définitivement Vater und Sohn.
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/01/les-bottes-du-tsar.html
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/07/ohser-le-grand-ecart.html



13 juillet 2013

Double reflet d’un maréchal



La captivité de Piłsudski en Sibérie tsariste

La captivité de Piłsudski en Sibérie tsariste


L’engagement de Zdzisław Czermański lors de la Première Guerre mondiale dans les Légions polonaises du futur maréchal Piłsudski, côté autrichien pour une Pologne indépendante contre la Russie puis l’Union soviétique, a produit chez le dessinateur tout un ensemble de travaux très contrastés, certains hagiographiques, d’autres dans une veine satirique (mais sans doute autorisée), comme dans l’ouvrage 13 Karykaturach d’abord publié à Paris en 1931 en collaboration avec le poète Jan Lechoń, attaché culturel à l’ambassade de Pologne, avant qu’une version avec treize autres dessins paraisse en 1935 à Varsovie, à la mort du l’autocrate.
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/07/le-polonais-de-fortune.html


Paris, 1931


Version de 1935

dessin fait à Lwów, 1925










Le Maréchal Piłsudski parmi ses conseillers


Ancien et nouvel an en Pologne


Cours de natation pour les ministres