17 juillet 2011

Témoin d’un monde disparu



Roman Vishniac, se tirant le portrait ici en 1931 à Berlin où il vivait, pérégrina à partir de 1933 de shtetl en ghetto, de Hongrie en Lituanie, et bien sûr en cette Galicie orpheline de l’empire austro-hongrois (si on suit Joseph Roth). Voyant poindre la catastrophe, il accumula les clichés de ce monde qui allait disparaître, ce Yiddishland mythique, en dissimulant son appareil au regard de la police comme de la population (dont les méfiances n’étaient pas du même ordre).



Fin 1940, il réussit à rejoindre New York (où il mourut en 1990) sur le même bateau que Jean Renoir et Saint-Exupéry.

4 commentaires:

  1. Jean Renoir aurait fait des déclarations fracassantes avant de prendre ce bateau...

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  2. Dites-en plus. Je sais que Renoir était un génial cinéaste mais qu'il était aussi un fameux opportuniste.

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  3. J'ai lu il y a peu qu'il a fait une déclaration à la presse - espagnole ? juste avant de partir comme quoi il quittait la France notamment parce que le cinéma français était plein de Juifs. Mais comme je n'ai pas pu voir le document en question, on va dire que c'est sous réserve de validation.

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  4. Je n'ai pas lu le biographie récente de Renoir par Pascal Mérigeau, mais il en est question en effet.

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