1 août 2011

Café de la Paix


Quand Carl Meffert observa le café de la Paix, il nétait pas encore Clément Moreau, Walter Benjamin n’y était pas encore un habitué malgré lui.



Le 31 décembre 1933, Walter Benjamin, désormais lémigrant tel que le décrira plus tard Jo Spier, s'en ouvre dans une lettre à Gershom Scholem.

« La vie parmi les émigrés est insupportable, la vie en solitaire ne l’est pas moins, et il est impossible de vivre parmi les Français. Il me reste donc que le travail, mais rien ne le met plus en péril que de le distinguer si clairement comme la seule ressource interne. »

Son ami Bertolt Brecht, chez qui il résidera au Danemark en 1938, précise les termes :
« J’ai toujours jugé erroné le nom qu’on nous donnait :
“Emigranten”.
Cela signifiait “émigrés”. Mais nous n’avons pas
Émigré, choisissant librement
Un autre pays. Nous n’avons pas non plus migré
Dans un pays pour y rester, si possible pour toujours.
Non, nous avons pris la fuite. Nous sommes des expulsés, des bannis
Et le pays qui nous a accueillis ne doit pas être un foyer, mais un exil.
(…) »




1 commentaire:

  1. Dominic; Do you know thd DVD "Paris Was a Woman". It is a documentary with terrific footage tracing lesbianism in the Parisian café society of the twenties.
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