Après la prise du pouvoir par Hitler qui entraîna le
Simplicissimus dans son sillage, Karl Arnold ne fut pas des dessinateurs qui, au sein de la rédaction, firent tomber la tête de Th. Th. Heine, fondateur et directeur de la revue, contraint de prendre le chemin de l’exil pour échapper à une arrestation certaine.
Néanmoins, Karl Arnold, qui n’eut jamais sa carte au parti nazi, n’interrompit pas sa collaboration (il dirigea même la rédaction quelques mois à partir de la fin 1933) et répondit diligemment à diffuser le nouveau message, épousant la vision paranoïaque du régime, où l’Allemagne est menacée par l’URSS, l’Empire britannique, l’Amérique, c’est-à-dire le monde la finance, et bien sûr la France coupable d’avoir voulu mettre l’Allemagne à genoux suite à la Première Guerre mondiale, déjà les cibles du
Simplicissimus à ceci près que le danger hitlérien n’était pas moins ardemment dénoncé, dès ses prémisses, sans relâche, tout le long des années vingt (Karl Arnold, grand témoin de la République de Weimar — et non son contempteur comme le régime nazi crut bon de lui en faire crédit — n’était pas le dernier en la matière), jusque encore à la veille de son élection.
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4 juin 1933 |