Les faméliques de Montparnasse :
« Lui, au moins, il a la veine de ressembler à Foujita ; il peut se faire inviter par les Américains… » |
Le profond goût de Jean Moulin pour l’art est bien connu. De surcroît, il dessinait. Il était doté, comme le veut la formule qu’il a bien dû entendre, d’un joli coup de crayon. Bien que ce fût sa première vocation, c’est dans la très sérieuse carrière préfectorale qu’il s’engagea après son Droit, ce qui le conduisit dans des cabinets ministériels. Il devrait donc être qualifié d’amateur.
N’empêche qu’il n’en fut pas moins à la fois artiste et haut fonctionnaire, usant plus tard de cette couverture pendant la Résistance sous le nom de Jacques Martel, artiste-peintre décorateur (« ce qui est le plus voyant demeure le plus invisible » répondit-il devant la stupéfaction de Daniel Cordier), ou en ouvrant à Nice la galerie Romanin.
http://www.galerie-alain-paire.com/index.php?option=com_content&view=article&id=92:1942-1943-jean-moulin-rencontre-matisse-et-
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À première vue la proximité avec Chas Laborde s’impose, ou avec Jean Oberlé (future voix de Radio-Londres). Un dessin de son époque. L’ébullition de Montparnasse l’inspira. Vers 1925, il aurait rencontré Pascin dont l’univers féminin le touchait.
Dans Jean Moulin, Dessins et aquarelles publié en 2005 par les éditions de Paris-Max Chaleil, qui fait état de la collection du musée des beaux-arts de Béziers (sa ville de naissance), Jacques Lugand évoque Rabier, Hansi et Poulbot comme premières références, avant Sennep à l’époque où il publia dans Le Rire, vers 1930.
Petit plaidoyer en faveur du suffrage universel, Candide (peut-être), 1928 |