27 février 2013

Charlot, de nouveau



Charlot à la chasse aux papillons, Walter Trier, 1922


Ceux-là étaient les premiers hommes, puis la chose a été filmée, Walter Trier, 1922







25 février 2013

Uhu


Walter Trier, très en vue pour ses couvertures du Lustige Blätter pendant vingt ans jusqu’en 1935, d’abord fort caustiques sur des sujets politiques, puis de plus en plus empreintes d’une malice bienveillante, fut aussi très sollicité pour dessiner des unes de magazines familiaux, tant dans Uhu et Die Dame sous la république de Weimar, qu’ensuite pour Lilliput (pour lequel il pratiqua parfois l’autoplagiat en recyclant d’anciennes idées) une fois exilé à Londres — bien qu’il entretînt pendant ce temps à l’encontre du nazisme une verve satirique mordante comme jamais.
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/02/walter-trier-londres.html



1924

1925

1925

1925

1928


23 février 2013

La faillite





Entre 1919 et 1924 Die Pleite (La faillite, léchec) parut sous la houlette des dadaïstes John Heartfield, Wieland Herzfeld (frère du précédent) et George Grosz — qui n’y revient pas dans ses souvenirs écrits trente ans plus tard où il décrit cette époque avec recul « À l’époque, en tant qu’artistes, nous étions ce qu’il est convenu d’appeler des “dadaïstes”. Si ce choix était l’expression de quelque chose, alors c’était celle d’une inquiétude durable, d’une insatisfaction et d’un goût certain pour la provocation. Les défaites comme les révolutions qui enfantent des temps nouveaux suscitent toujours des mouvements de ce genre. En d’autres temps, nous aurions pu tout aussi bien être des flagellants », voire avec une certaine condescendance rétrospective « Je me jetai à corps perdu dans la politique. Je prononçais des discours, non pas conviction, mais parce que c’était dans lair du temps, que partout et à toute heure, les poings se levaient, et aussi parce que je n’avais pas encore tiré la leçon de mes récentes expériences militaires. Mes discours n’étaient qu’un stupide blabla pseudo-progressiste mais il était alors si facile de faire illusion, de faire vibrer les cordes sensibles… Souvent, le beau parleur lui-même finissait par se prendre très aus sérieux, complètement sous le charme de ses propres sornettes… » 














Également en 1919 à Berlin, pour cette seule année et six numéros, cette fois en compagnie de John Höxter et Carl Einstein, Grosz créa Der Blutiger Ernst (Ernest ensanglanté). Il fut aussi de l’aventure de Der Gegner, entre 1919 et 1924.  
Ce n’est qu’ensuite qu’il collabora au Simplicissimus, de 1926 à 1932, dans une veine moins frontalement politique. Entre-temps, en 1922, il avait voyagé en Union soviétique où il perdit nombre de ses illusions. 



21 février 2013

Julius Klinger, un Viennois



1920


Né en 1876 à Dornbach, aux confins de Vienne, Julius Klinger, dessinateur, affichiste, typographe, écrivain, étudia auprès de Koloman Moser, un des chantres de la Sécession viennoise, avant de s’illustrer essentiellement dans la publicité jusqu’en 1938 où il fut victime des lois antisémites édictées après l’Anschluss.
Évoquant dans Un petit oui et un grand non les artistes qui l’ont influencé, George Grosz écrit : « […] le Viennois Julius Klinger, que j’allais jusquà tout bonnement plagier en dessinant à sa manière une paire de souliers stylisés, descendait en droite ligne d’Aubrey Beardsley (mais le vrai Beardsley, curieusement, me laissait froid). »



Jugend, 1902


1905























 


1908

Lustiger Blätter, 1909


1919


1923


1937, dernière année avant l’Anschluss,
qui vit la fameuse boulangerie viennoise Ankerbrot aryanisée.



Julius Klinger fut déporté avec sa femme Emilie depuis Vienne vers Minsk (Biélorussie) le 2 juin 1942, et exécuté la même année par balles ou dans un camion à gaz au camp tout proche de Maly Trostenëts.

Pour en savoir bien davantage sur son œuvre, suivez ce lien : http://www.theviennasecession.com/artists-2/klinger-julius/

19 février 2013

Portraits de familles


Toujours dans sa monographie Walter Trier — Politik, Kunst, Reklame —, parue en 2006 chez Atrium, Antje Neuner-Warthorst présente en couleurs le dessin publié en niveaux de gris dans Jesters in Earnest en 1944, Family Group, mais sous un autre titre (de toute évidence celui choisi par Walter Trier) : The Crazy Gang.
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/02/walter-trier-londres.html




Tres faciunt collegium, Lustiger Blätter, 1926

Parmi tous les trésors que recèle ce livre, notons la compagnie de Chaplin, Keaton & Lloyd, dont les deux premiers sont revenus souvent depuis le début de ce blog, en solo ou en duo, par des photographies, des extraits de films, mais aussi sous les plumes de Ralph Barton, Karl Arnold, Olaf Gulbransson ou Th. Th. Heine.

18 février 2013

Es war einmal drei Kameraden



Theo Matejko, Walter Trier et Siegfried Arno


Dans sa magnifique monographie consacrée à Walter Trier, Antje Neuner-Warthorst publie une photographie de 1930 où Theo Matejko, Walter Trier et Siegfried Arno se disputent le ballon en bons camarades.
Si le comédien Siegfried Arno comme Walter Trier, juifs l’un et l’autre, durent leur salut à l’exil, Theo Matejko, qui s’était particulièrement illustré avec ses affiches pour Murnau, Lubitsch ou Fritz Lang, s’impliquera bientôt comme un des plus ardents propagandistes nazis, en multipliant dessins et affiches parmi les plus nauséabonds.




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15 février 2013

Stephen E. Roth à Londres





Stephen, né Stephen E. Roth en 1911 en Tchécoslovaquie, s’installa à Prague en 1931 pour entamer une carrière de dessinateur humoristique, d’abord dans le sport et le divertissement, puis, en 1935, dans la satire politique pour exprimer ses virulents sentiments antinazis. Comme Pelc et Hoffmeister, il dut impérativement s’exiler en 1938, en Pologne puis en Suède avant de gagner l’Angleterre quelques jours avant que la guerre n’éclate, où il s’engagea auprès du ministère de l’Information en 1941, et l’année suivante, il créa avec succès Acid Drops pour le Sunday Pictorial et publia aux éditions John Murray My Patience is Exhausted suivi de Divided They Fall, qui édita aussi Jesters in Earnest en 1944.
Stephen E. Roth meurt à Londres en 1967.


Jesters in Earnest, 1944



Jesters in Earnest, 1944



Jesters in Earnest, 1944



Jesters in Earnest, 1944



Jesters in Earnest, 1944




Jesters in Earnest, 1944

13 février 2013

Adolf Hoffmeister à Londres



The Last Fascist, New York 1943


Dessins d’Adolf Hoffmeister dans le recueil collectif Jesters in Earnest publié à Londres en 1944.



A Poor Show



The Homeward March, New York,1943, Jesters in Earnest, 1944



Mrs. Laval, matchmaker, New York 1943



Ukraine, New York 1943, Jesters in Earnest, 1944 



The Red Death, New York 1943, Jesters in Earnest, 1944 

11 février 2013

Walter Trier de Prague à Londres



premier dessin de Walter Trier dans le Simplicissimus, 1909


Simplicissimus, 1913

Walter Trier, né à Prague en 1890 où il étudia à lacadémie des beaux-arts, puis à celle de Munich, débuta dès ses dix-neuf ans dans le Simplicissimus, y publia de 1909 à 1913, avant de devenir un pilier du Lustige Blätter, travailla dans la publicité, la presse, lédition où il illustra Erich Kästner dont il fut un partenaire privilégié, Mark Twain et Kipling, dessina costumes et décors pour le théâtre et le music hall, avant de fuir l’Allemagne pour sinstaller à Londres en décembre 1936 où il collabora au Lilliput qui lui doit un nombre considérable de couvertures évoquant les plaisirs du British Way of Life, et de figurer dans lexposition Jesters in Earnest avec ses compatriotes Antonín Pelc, Adolf Hoffmeister, Stephen et Z. K. 
Il meurt à Craigleith au Canada, en 1951.




For the Young, Jesters in Earnest, 1944



East meets West (avril 1942), Jesters in Earnest, 1944



Family Group, Jesters in Earnest, 1944



His Master’s Voice, Jesters in Earnest, 1944

9 février 2013

Jesters in Earnest



dessin dAdolf Hoffmeister


En 1944 parut à Londres Jesters in Earnest (Cartoons by the Czechoslovak Artists), un recueil édité par John Murray (London, 50 Albemarle Street) regroupant cinq dessinateurs tchécoslovaques exilés : Adolf Hoffmeister et Antonín Pelc, que nous avons déjà souvent vus ici, y sont accompagnés par Stephen (E. Roth), Walter Trier et Z. K., et leur célèbre confrère britannique David Low les accueillait par une préface.
« […] True, this spirit of drollery is subdued in the works of Pelc, and it peeps only occasionally from those of Stephen, for these two are internationalised specialists in satirical assault and battery. Yet it peeps. It gambols irrepressibly in the illustrations, cartoons and jokes of Z.K. ; it is the pith of Trier ; and more sophisticated, it is characteristic of Hoffmeister. One should not mislead by the fact that most of the cartoons contained in this volume are disliking and condemnatory. The Czech art that produced them is in spirit essentially kind. […] »

Ce recueil était le reflet d’une exposition organisée à Londres par le Czechoslovak Institute et Naše Noviny, le journal des forces tchécoslovaques libres en Grande-Bretagne.




Antonín Pelc, The Strong Silent Man, 1943



Adolf Hoffmeister



Stephen 



Walter Trier



Z. K.