Le 25 février 2012, Werner Saul, alias Curry, fait sa première entrée dans ce blog où j’indiquais avoir perdu sa trace à Marseille en 1941, au moment de sa prise en charge par Varian Fry et l’Emergency Rescue Commitee :
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2012/02/der-kleine-diktator.html
Le 2 août dernier, son petit-neveu Shai Saul, artiste israélien, prend contact avec moi après être tombé sur une référence ultérieure dans
Trente, consacrée à sa collaboration avec
Der Wahre Jacob :
http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/12/antepenultieme.html
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Werner Saul (et sa mère), Rapallo (Italie) 1938
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Depuis, Shai Saul m’a envoyé copie du recueil édité en 1984,
Werner Saul/Curry, Der Kleine Diktator (S.A.W. Schmidt Verlag, Viernheim Verlag Viernheim), d’
où je tire, en complément d’
éléments fournis par Shai, l’
essentiel des informations ci-dessous :
Werner “Curry” Saul est né en 1908 à Duisbourg, en Allemagne, d’un père, Immanuel, mort sur le front russe en 1915, recevant la Croix de fer à titre posthume pour sa bravoure, et d’une mère chanteuse d’opéra qui, restée à Berlin, sera victime des nazis.
Pour ses études artistiques, il s’était installé à Paris pour étudier à l’académie Colarossi (comme George Grosz avant lui) et auprès d’André Lhote, avant de se rendre à Berlin pour publier ses premières caricatures antinazie dans Der Wahre Jacob. En mars 1933, Hitler au pouvoir, il revient à Paris pour y entamer “ une carrière de douze ans de réfugié ”, collabore au Rire où il anime Der Kleine Diktator après s’être exercé sur Mussolini avec Le Petit Dictateur (ci-dessous) en clin d’œil au très populaire Little King d’Otto Soglow. À la déclaration de guerre, il est interné comme Allemand au camp de Meslay-du-Maine où il croise son collègue viennois Bil Spira (qui en fit un amical portrait), puis, sans doute à la suite d’un périple de camp en camp avant et après la défaite, il parvient à gagner Marseille d’où il est exfiltré grâce à l’Emergency Rescue Commitee, pour se retrouver en Suisse en 1942, dans un camp de réfugiés au régime strict du canton d’Appelzell,
et de terminer la guerre dans la Légion étrangère. De retour à Paris en 1945, il entre à la rédaction du Franc-Tireur auquel il collabore jusqu’à sa disparition en 1957. À la même époque, il publie des centaines de dessins en Europe, Argentine et aux États-Unis, particulièrement dans le New York Times entre 1947 et 1957. Il épouse Jacqueline dont il aura deux enfants, Brigitte et Dominique, et vivra à Yverdon-les-Bains dans le Jura suisse jusqu’
à sa mort en 1984.
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Werner “Curry” Saul, Le petit dictateur, Le Rire, 1934 |
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Werner “Curry” Saul, Le petit dictateur, Le Rire, 1934 |
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Werner “Curry” Saul, Le petit dictateur, Le Rire, 1934 |
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Werner “Curry” Saul, Le petit dictateur, Le Rire, 1934 |
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Werner “Curry” Saul, Le petit dictateur, Le Rire, 1934 |
D’autres pages ici : http://www.math.rutgers.edu/~zeilberg/family/curryFour.html
Shai Saul m’
a également fourni une
lettre que Werner Saul adressa en 1981 à la Bibliothèque Nationale à Paris où il confirme sa commande de copies des pages publiées dans Le Rire en 1934 (30 dessins) et 1935 (9 dessins) après avoir donné son accord sur le devis de 1270,40 F.
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1981 |
n°398