Fuyant les lois raciales de l’Italie fasciste où il étudia l’architecture (après qu’il eut étudié la philosophie et les lettres à Bucarest), Saul Steinberg émigra à grand peine aux États-Unis en 1941, via le Portugal et après un séjour d’un an à Saint Domingue, le temps d’obtenir son visa en mai 1942. Il avait déjà publié dans le Harper’s Bazaar, Life et le New Yorker, et c’est avec ce dernier qu’il signa un contrat le 14 mai 1942 en s’installant à New York, prémices d’une collaboration qui dura près de soixante ans.
Ces strips parus dans PM (magazine libéral interventionniste, fondé par Ralph Ingersoll en 1940, où il débuta le 11 janvier 1942), épousant une forme traditionnelle, sont une exception dans son œuvre. Naturalisé américain, Steinberg rejoignit les troupes américaines en Europe fin 1943, via la Chine, l’Inde et l’Algérie pour gagner Naples et accompagner la campagne de libération de l’Italie, dûment accrédité par les services de propagande, rapportant des dessins au fur et à mesure de l’avancée des troupes.
n°515
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