Quand Jean Renoir tourne L’Homme du Sud*, troisième film de son exil américain, Paris vient d’être libéré.
William Faulkner, non crédité au générique, en avait co-écrit le scénario et Zachary Scott, l’acteur principal originaire du Texas, était un de ses amis.
Mais ce n’est pas pour cette raison que j’en viens à Jean Gabin, même s’il fréquenta la villa de Renoir à Hollywood avec ou sans Marlène Dietrich qui disait de lui qu’il était tendre et doux, et, avant de s’engager dans les Forces française libres en 1943, il n’est pas impossible qu’il y ait rencontré Faulkner qui, impécunieux, se rendit à Hollywood** en 1942 où on lui proposa un De Gaulle, où il retrouva Howard Hawks avec qui il plancha sur divers scénarios adaptés d’autres écrivains que lui, et où, surtout, dit-il, il gaspilla son temps dans ses mines de sel, un travail pénible et humiliant.
Pourquoi Jean Gabin alors ? Réponse :
* Billy Wilder le coiffa pour l’Oscar du meilleur réalisateur en 1946 (ce fut aussi le sort d’Hitchcock, McCarey, et Clarence Brown qui adaptera L’Intrus de Faulkner trois ans plus tard), mais il se rattrapa avec le Lion d’or à Venise.
** Les frères Coen le mettent en sène dans Barton Fink (encore un Barton).
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