Qu’ai-je trouvé dans les valises de Keaton ? Non pas ses gags qui restent inaccessibles, seulement les affiches du dessinateur suédois Carl Gustaf Berglöw (1899-1979) pour des films où Keaton était désormais confronté à la gageure de devoir « parler facilement », où le gag perdait sa vertu cardinale.
Speak Easily (Le professeur), Carl Gustaf Berglöw, 1933 |
« Grand-mère avait aussi une autre qualité charmante. Elle adorait aller au cinéma et si le film était autorisé aux enfants (le lundi matin, elle regardait les nouveaux programmes des cinémas à la troisième page de l’Uppsala Nya Tidning) il n’était pas nécessaire d’attendre le samedi ou le dimanche après-midi pour y aller. Une seule chose perturbait notre plaisir. Grand-mère avait une paire d’horrible bottes en caoutchouc et elle n’aimait pas les scènes d’amour, moi, je les adorais. Quand le héros et l’héroïne exprimaient trop longtemps et d’une façon trop langoureuse leurs sentiments, les caoutchoucs de grand-mère commençaient à grincer. Ça faisait un bruit épouvantable qui remplissait toute la salle. »
Ingmar Bergman, Laterna magica
Les bottes ont-elles grincé lors de cette scène ? http://www.youtube.com/watch?v=RryWVTkxC4A
Ou bien, à quinze ans, Ingmar Bergman était-il délivré de la censure de sa grand-mère ?
The Passionate Plumber (Le plombier amoureux), Carl Gustaf Berglöw, 1932 |
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