Ramón Columba (1891-1956), 1926 |
Le délire systématisé se caractérise par un brouillage des sens accompagné de pensées érotiques obsessionnelles. L’amoureux romanesque devient un impétueux chevalier errant ; l’amoureux platonique un troubadour chantant sa complainte — ou leurs équivalents modernes. À ce stade, le délire ou la fièvre déforment la réalité. Les moindres gestes d’une femme sont interprétés comme des avances éhontées ; les plus innocentes démonstrations de civilité comme des preuves d’amour ineffable. La relation est purement hallucinatoire, l’autosuggestion exerçant sur le sujet un pouvoir invincible.
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