26 mai 2013

Marxen 1931






1931 fut pour Herbert Marxen une année qui vit grandir son influence dans le Jugend, des dessins qui jouent dans la cour voisine du Simplicissimus (la frontière entre les deux confrères n’étant pas toujours très nette, sinon que le Jugend pouvait accueillir un peu de l’esprit du Simpl’, mais ce n’était pas réciproque), et avec un art qui n’a plus rien à envier aux tout meilleurs (pas seulement pour faire briller les souliers).  



















22 mai 2013

Le cercle de Covarrubias





Les presses universitaires du Texas ont édité The Covarrubias Circle en 2004, autour de la collection du photographe Nickolas Muray composée pour l’essentiel d’œuvres de Miguel Covarrubias.
Muray est né en 1892 en Hongrie sous le nom de Miklós Mandl, il émigre à New York en 1913, collabore au Harper’s Bazaar, à Vogue, à Vanity Fair et est resté célèbre pour un portrait emblématique de Frida Kahlo, éminente figure de ce « cercle » à haute teneur mexicaine.





Vanity Fair, mai 1925


De gauche à droite : Riche patron, auteur dramatique, poète, cubiste, actrice et éditeur, 
et, au premier plan : socialiste et rédactrice
Vanity Fair
, mai 1925



« Quon puisse être vu avec tant de facilité par un garçon de vingt ans, par un Mexicain, un ressortissant dun pays pour lequel nous avons de la condescendance depuis un siècle ou deux, un émigré et un païen, est une pilule bien amère, mais salutaire. »
Ralph Barton, New York Herald Tribune, 1925



Paul Whiteman, ca. 1924


William Faulkner, à propos de Sanctuaire, 1932



La Hongrie est aussi le pays du sabre, et Nickolas Muray représenta les États-Unis dans cette discipline aux Jeux olympiques de 1928 et 1932 où ses ex-comptriotes Ödön Tersztyánsky et György Piller emportèrent la médaille d’or.



Miguel Covarrubias, Nickolas Muray, ca. 1927


19 mai 2013

Les dessous de la Revue nègre


Il y a quelque temps, grâce à un article de Kevin Labiausse, j’évoquais le plagiat supposé opéré par Paul Colin vis-à-vis de Miguel Covarrubias : http://plusoumoinstrente.blogspot.fr/2013/03/revue-negre.html
En parcourant la page facebook Miguel Covarrubias, je n’ai pas tardé à en retrouver la preuve, effectivement issue de Negro Drawings, monographie de Covarrubias publiée en 1927 par Alfred A. Knopf, et préfacée par Ralph Barton. Mais un mystère demeure : l’affiche de Paul Colin date de 1925 et le livre de 1927, ce qui laisserait entendre que ces dessins-là (pas seulement Jazz Baby) avaient déjà circulé plus tôt.
Pour nous éclairer en partie, Wendy Wick Reaves* écrit : Depuis son arrivée à New York en 1923, Covarrubias […] a publié son travail dans Vanity Fair et autres périodiques, exposé des dessins au Whitney Studio Club, et conçu les décors de “La Revue Nègre”, la revue jazz qui a ébloui Paris avec Josephine Baker en vedette.

* Conservateur du département de peintures et dessins à la National Portrait Gallery, Smithsonian Institution. 


Miguel Covarrubias, Jazz Baby, 1924




1925


Negro Drawings : Poseur

Negro Drawings : Comédien

16 mai 2013

Patterson le magnifique










Dans son introduction de Top Hats and Flappers, The Art of Russell Patterson paru chez Fantagraphics Books en 2006, Armando Mendez situe Russell Patterson (1893-1977) parmi ses confrères dessinateurs du Jazz Age qui enchantaient les pages de Life, du Harper’s Bazaar, de Vanity Fair et du New Yorker : Il n’y a aucun doute que dès 1926, Patterson était si fort qu’il fallut compter sur luiil a rapidement supplanté John Held, Ralph Barton et Miguel Covarrubias comme le dessinateur le plus populaire publiant dans les magazines majeurs. Et puis, comme le notait leur cadet Al Hirschfeld, “Les jupes courtes ont disparu, les jupes longues sont arrivées. John (Held) ne pouvait pas dessiner ces jupes-là, cest donc Russell Patterson qui a pris le boulot”. 
Et Milton Caniff considérait que Patterson, davantage encore que Scott Fitzgerald et John Held Jr., symbolisait cet esprit de l’entre-deux-guerres : “He had the flair. He had the touch.”
Cependant, contrairement à Fitzgerald, il est bien difficile d’entrevoir dans les dessins foncièrement légers et optimistes de Russell Patterson la dimension mélancolique de cette époque, en deçà de la crise de 1929. 



7 mai 2013

Menschen am Sonntag






Menschen am Sonntag (Les Hommes le dimanche) étant désormais dans le domaine public, plus de risque, comme il y a quelque temps, de le voir disparaître de ce blog dont cette merveille est une des principales raisons d’être (si ce n’est un manifeste).
Séance à toute heure, la semaine comme le dimanche : http://www.youtube.com/watch?v=2D9W2zfZPps


Extraits de Robert Siodmak, le maître du film, d’Hervé Dumont (L’âge d’homme) http://books.google.fr/books?id=5yINfa2B6mIC&pg=PA31&lpg=PA31&dq=menschen+am+sonntag#v=onepage&q=menschen%20am%20sonntag&f=false

1 mai 2013

Dr. X



Otto Dix


Le lien évident avec les photographies d’August Sander n’est bien entendu pas fortuit.