Le 23 mars 1933, un mois après l’incendie du Reichtag, les SA ayant déjà commencé à semer la terreur, Hitler, déjà chancelier depuis les élections de janvier, obtint les pleins pouvoirs de la part d’Hindeburg. « La terreur se déchaîna sur la Bavière [en mars, la Bavière ayant bénéficié d’un court répit avant d’être emportée à son tour après la destitution de son ministre-président]. Les opposants furent immédiatement chassés des administrations, les archives du journal Simplicissimus saccagées et beaucoup d’antifascistes arrêtés […]*. »
Dans le numéro du Simplicissimus daté du 1er avril, Thomas Theodor Heine, né David Theodor, 66 ans, fondateur de la revue près de quarante ans plus tôt, emprisonné sous Guillaume II pour crime de lèse-majesté, y publie son dernier dessin. Mais il est déjà parti en exil, à l’instar de tant d’artistes (et surtout d’écrivains comme Brecht, Döblin, W. Benjamin…), après qu’une « coordination » de dessinateurs l’avait destitué. Son nom sous le titre, comme fondateur avec l’éditeur Albert Langen, avait disparu le 5 mars avec son ultime couverture titrée Des Deutschen Frühlingslied. http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4499126673120624220#editor/target=post;postID=7729633834890901010l
Il mourut à Stockholm en 1948.
* Jean-Michel Palmier, Weimar en exil
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