Quand j’évoquais l’idée d’un détour par Buenos Aires (épisode du 6 juillet, Un jour à New York), comme une des destinations possibles de ce voyage erratique dans les années plus-ou-moins-trente, je ne songeais pas à Clément Moreau car, si je le connaissais vaguement pour l’avoir croisé autrefois sans en avoir retenu le nom, je n’avais jamais pris le temps de m’arrêter.
Clément Moreau est né Joseph K. Meffert (Carl Meffert) à Coblence en 1903. Il émigra en Suisse au début des années trente, dont il fut expulsé comme tant d’autres exilés politiques, gagna alors l’Argentine en 1935 avant de retourner en Suisse en 1961 et y mourir en 1988.
Il choisit le nom de Clément Moreau lors de son exil clandestin en Suisse — Moreau comme le Frédéric Moreau dans L’Éducation sentimentale, révolutionnaire de 1848 ? Clément comme Jean-Baptiste Clément de la Commune de Paris, auteur du Temps des cerises ? ou encore Clément Moreau comme Clément Marot, poursuivi pour hérésie et qui dut s’exiler ?
Il a aussi choisi de n’être d’aucune compromission.
C’est en Argentine qu’il publia un recueil de dessins « illustrant » Mein Kampf qui lui valut d’être poursuivi devant la justice par l’ambassade d’Allemagne. Il gagna son procès et perdit sa nationalité allemande.
trop foufou ce clément !
RépondreSupprimerNon mais respecte Clément aussi !
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