Sur le site de Monoprix, une chronologie raconte son histoire. Les dates de 1940 et 1945 retiennent l’attention.
1940 - « La construction du réseau Monoprix se poursuit. Chaque année, de nombreux magasins ouvrent leurs portes portant le nombre total de points de vente à 63. En parallèle, la centrale d'achats créée dès les origines poursuit son développement. »
1945 - « Durement épouvé par la Seconde Guerre mondiale, le réseau Monoprix commence sa renaissance dès 1945. »
Par les termes utilisés, par ses lacunes décelables, par son ellipse, ce résumé historique sibyllin intrigue. Pour 1940, le temps utilisé, le présent de l’indicatif, est particulièrement ambigu. Il ne dit pas si c’est à cette date que la construction du réseau a atteint soixante-trois magasins, ou si ce chiffre fut atteint pendant l’Occupation (ou « la Seconde Guerre mondiale » comme il est écrit).
Vérification faite, ce survol historique recouvre une réalité autrement plus précise — et grave :
Monoprix, comme les Galeries Lafayette, ont été aryanisés.
Max Heilbronn, gendre du fondateur des Galeries Lafayette, qui créa Monoprix en 1932 à Rouen, fut une grande figure de la France libre qu’il rejoignit dès octobre 1940 (le statut des Juifs instauré par Vichy date du 3 octobre). Il s’y illustra dans le sabotage des trains. Arrêté en 1943 par la Gestapo, il fut déporté à Buchenwald. Il survécut.
bonsoir
RépondreSupprimerc'est une belle photo de Max HEILBRONN, mais ce n'est pas le fondateur des monoprix. C'est le frère de ma mère. Il est né le 20 juin 1920 à Luxembourg et cette photo a été prise à Cazaubon début 1943 un mois avant son arrestation le 24 février 1943. Il n'est jamais rentré de déportation
Bonsoir, j'ai retiré le très beau portrait de votre oncle, homonyme du fondateur de Monoprix. C'est le site AJPN (Anonymes, Justes et persécutés dans la période nazie) qui m'a induit en erreur, illustrant la biographie du fondateur de Monoprix et grand résistant par cette photographie.
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