2 novembre 2012

L’art selon Karl Arnold


Entre 1914 et 1917, Karl Arnold est en garnison à Lille, sous-officier dans les troupes allemandes qui occupent le nord de la France, comme la Belgique. Ça ne l’empêche pas d’envoyer des dessins au Jugend et au Simplicissimus. Ces années-là voient sa personnalité s’affirmer, où il s’affranchit de l’influence de Lautrec, qu’il vénère, de Pascin et Bruno Paul, en privilégiant un trait raffiné, entretenant cependant une familiarité avec Grosz, son cadet de dix ans, qui se réclame aussi de Bruno Paul (http://brunopaul.blogspot.fr), et comme lui se manifeste comme un des chroniqueurs majeurs de la république de Weimar, l’un ironique (toujours), corrosif (souvent) mais empathique (largement), l’autre plus abrupt, pas aimable, sarcastique, agressif*. « […] croire en la bonté de l’homme. Mais quelque chose en moi s’y refusait. Déjà en ce temps-là, bien qu’étant encore un jeune homme capable de s’exalter pour une prétendue révolution, j’étais trop peu doué pour les douces et nobles vertus de la foi », écrit Grosz dans ses mémoires, Un petit oui et un grand non, où il ne mentionne pas le moindre lien avec son confrère qu’il côtoya dans les pages du Simplicissimus de 1926 à 1932, avant son départ pour les États-Unis. 

« Ces comparaisons ne sont jamais parfaites, je trouve — elles sont jolies pour la démonstration — mais quelqu’un d’autre peut de la même façon démontrer le contraire. » 
Karl Arnold à son frère Max



Karl Arnold, Jugend, 1915 (réalisé en 1913)


Karl Arnold, Jugend, 1916

Karl Arnold, Jugend, 1917 (réalisé probablement des années plus tôt)

Karl Arnold, Jugend, 1917

Karl Arnold, Simplicissimus, 19 mai 1920

Karl Arnold, Jugend, 1922

Karl Arnold, Simplicissimus, 26 mai 1924

Karl Arnold, Simplicissimus, 9 juin 1924


Karl Arnold, Simplicissimus, 29 juin 1925

Karl Arnold, Simplicissimus, 14 décembre 1925
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